Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Proxima estación Esperanza
Proxima estación Esperanza
Albums Photos
Archives
5 mars 2007

La Saga Burgos 9/ Des rendez-vous parfaits

Le lendemain, Jorge passa à la résidence, son frère avait récupéré sa voiture pour se rendre dans leur village, situé à une trentaine de kilomètre de Burgos. Nous devions donc prendre ma petite fiesta. Jorge m’indiquait les directions à prendre, nous nous éloignions de la ville. En chemin il mettait des cds, des cassettes, me faisait écouter, me parlait de photos, du Reina Sofia, de ce photographe qu’il connaissait, qui y travaillait et qui pouvait me faire visiter les coulisses du musée. Il faisait des compliments. Nous arrivâmes sur un petit chemin étroit. Il me raconta que par là avait eu un grand évènement de la guerre contre Napoléon. Je ris. Cette haine que les espagnols vouaient au français à cause de Napoléon… Il répondit « moi je les aime bien les français, surtout les françaises… » avec son regard coquin, toujours...

Je lui racontais mes origines, un père pied noir d’origine espagnole, une mère andalouse, je n’avais de français que la carte d’identité, et l'éducation. Au bout du chemin nous étions arrivés. Il n’avait pas tort. Le point de vue était magnifique. Nous prîmes quelques photos. Il en prit de moi. Je me sentais mal à l’aise quand il tenait son appareil, comme s’il lisait à travers moi. J’avais froid, le vent soufflait fort. J’aimerais vous raconter que nous fîmes l’amour contre le muret, mais la vérité c’est que j’avais trop froid pour rester dehors, et que nous rentrâmes dans la voiture. Il faisait encore jour. Une fois de plus la même urgence, mais dans une voiture plus petite… Et puis, alors que nous étions nus, une voiture s’engageât sur le chemin. Moment de panique, vite, mon tee-shirt, non ça je crois que c’est le tiens, putain, ils approchent, ouf, c’est bon, on y est, ah, et ben ils font demi-tour. Eclats de rire. Il me déshabilla à nouveau, plus lentement. Nous finîmes en sueur, exsangues, puis nous rentrâmes à Burgos. Après avoir mangé quelques tapas, il nous allâmes chez lui.

Le lendemain il ne travaillait pas, mais moi j’avais prévu d’aller à Madrid. La sortie était organisée pas l’école de langue, je devais être à 7 heures à la résidence. La nuit fut courte. Je ne me souviens plus bien de cette journée à Madrid. Les photos disent que nous avons visité le palais Royal et le musée du Prado, que nous avions joué aux drôles de dames avec les filles, but des bières et mangé un sandwich au jambon serrano assises dans les escaliers de la plaza Mayor. Les filles questionnaient sur mon photographe. Je répondais qu’il me plaisait beaucoup, que c’était mon idéal masculin, il était intelligent, il parlait de musique d’art et de littérature, il connaissait des tas de choses, et pour ne rien gâcher il était beau. Malheureusement, je savais bien que tout cela ne pouvait être qu’un flirt d’été. Sultana, qui était partie des Canaris en laissant son cœur en gage à un beau canarien qu’elle ne devait pas revoir avant des mois dis que je n’en savais rien. Céline, elle, disait que j’avais raison de me blinder, je ne le connaissais que depuis quelques jours, il ne fallait pas s’emballer. Au retour dans le bus je tentais de récupérer un peu.            

Arrivée à Burgos j’appelais Jorge. Il me dit que je lui avais manqué toute la journée, et demanda si nous pouvions manger ensemble. J’acceptais. Il vint manger à la cantine de la résidence. Il ne cessait de me faire des compliments, de m’embrasser, de me serrer contre lui en me disant qu’il avait pensé à moi toute la journée. Tout ce qu’il fallait pour rendre mon cœur guimauve. Mes bonnes résolutions s’envolaient. Je me sentais comme en haut d’une montagne russe, ce moment de vertige où l’on sait qu’irrémédiablement le chariot va s’élancer sur les rails, très vite, et nous retourner le cœur, mais que c’est trop tard, qu’on est harnachés dans son siège, et qu’on ne peut pas sauter en marche.

A suivre…

Publicité
Commentaires
M
Old Crab: même si tu as sauté des épisodes rien ne t'empêche de les rattraper. La rose et la canelle? Vraiment? Moi ça me va, ce sont deux odeurs que j'aime beaucoup. Quand à la barbe à papa, elle n'est pas très loin des montagnes russes.<br /> Oui Lucinette, parfois j'ai le sentiment que certaines personnes sont à la recherche de sensations fortes en faisant des prouesses physiques (saut en parachute, avions de chasse, rouler comme un barge sur la route... c'était une peu le cas de mon ex), moi, j'ai la chance d'être si démesurément sensible, qu'une simple pub peut me faire pleurer, que quand je stresse j'ai l'impression d'avoir un trou dans le ventre, et quand je suis heureuse je pèse quelques grammes, et je flotte au plafond telle Mary Poppins ou Odette Toulemonde.
L
J'aime beaucoup la métaphore des montagnes russes. C'est tellement vrai !
O
J'ai sauté quelques épisodes mais ne manque pas de laisser un ptit com pour ce post qui fleure bon la rose, la canelle et la barbe à papa... - un poète à deux balle bien content dte lire !!! -
Proxima estación Esperanza
Publicité
Publicité