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20 février 2007

La saga Burgos 3/ Domingo de resaca y Paëlla

Le lendemain, le réveil fut difficile, le mal de crâne typique des lendemains de fête trop arrosés. Je regardais l’heure, il n’était que dix heures, j’essayais de me rendormir, je n’y parvenais pas. Je descendais donc prendre mon petit déjeuner. Céline arriva, fraiche comme un gardon, et moi avec mon mal de crâne qui commençait tout juste à passer : « La Provence présente ses respects à la Bretagne » lui dis-je. Je demandais des nouvelles des autres, nous décidâmes d’attendre midi et de passer à l’action. A midi, nous lançâmes l’opération « infirmière à domicile ». Céline prit un plateau et un verre au self, puis nous remplîmes le plateau de médicaments en tout genre (enfin, surtout dans le genre qui enlève les aigreurs d’estomac et le mal de crâne du lendemain de fête), et nous partîmes faire la tournée des chambres : Toc Toc/ service d’étage bonjour/ clic, et hop la photo qui va bien/ tu veux un doliprane ? De l’ibuprofène ? Aspirine ? Citrate de bétaïne ? L’après midi, nous allâmes toute au cinéma, voir les poupées Russes. En version espagnole c’était décevant. A la sortie, direction le centre ville pour quelques tapas, et surtout, le remède absolu contre la gueule de bois, la bière !

Finalement pas de nouvelles du bel hidalgo, quelques filles avaient rendez vous, elles n’y allèrent pas. La dimanche s’acheva tout doucement, un peu de boulot à finir à la résidence. Le lendemain, nous devions aller à la paëlla offerte par la mairie…

A suivre...

Bon d'accord, je vous la met la suite!

La paëlla du Palacio de la Isla. Une des traditions des cours d’été de Burgos est la Paella offerte par le maire aux étudiants des cours d’été. Elle a lieu dans les jardins du Palacio de la Isla, (le palais de l’île) qui fut la résidence d’été de Franco. Ce jour là, il faisait beau, nous étions tous crevés par les cours, et nous avions peu de temps pour manger et nous ne pourrions pas repasser par la résidence. Après le discours du maire, nous pûmes aller nous servir au buffet. Les photographes du Diario de Burgos étaient là. Nous évitions les photos. Une fois assis dans l’herbe alors que nous nous apprêtions à  planter allègrement la fourchette dans le plat de paella, un photographe vint vers notre groupe pour nous « flasher ». Sourires crispés, Céline dit « J’ai faim, mais là c’est un coup à se retrouver en photo dans le journal la bouche ouverte, dans une position peu élégante ». Le photographe restait là, je lui dis « allez, laissez nous manger ! ». Peu après, je les vis assis près de nous dans l’herbe, je dis à Céline, tu vas voir, on va se venger ! Je saisis mon appareil, et je m’approchai du groupe de photographe : « Vengeance ! A nous de vous photographier, alors ? comment on se sent ? pas très à l’aise n’est ce pas ? ». Un des garçons se préta de bonne grâce au petit jeu, il prit son outil de travail et posa. Je retournais m’asseoir avec les filles. Il lança: « donne moi ton adresse e-mail, comme ça on procèdera à un échange de photos ». Je notais mon adresse sur un bout de papier, il me donnait la sienne. Pendant tout le repas, il lançait des regards furtifs vers nous. Je le regardais aussi, faisait son portrait mental, brun au yeux verts, mince, sourire ultrabrite de dentiste, un regard plein de malice, je réalisais qu’il était beau. Pas mignon, canon, charmant, craquant non, beau, simplement beau. Et moi qui suis tout le reste, canon mis à part, moi qui suis plutôt mignonne, pleine de charme, malicieuse, mais certainement pas belle, je me disais, « mais pourquoi il me regarde comme ça ? » . Au moment de partir, il demanda « tu m’envoies les photos hein ? ça serait sympa qu’on se voit, tu vas pas te défiler hein, tu me les envoies ces photos », et je répondis « moi me défiler, on voit bien que tu ne sais pas comment sont les françaises », et à ce moment là, il changea d’expression :

« − mais…tu es française ?     (euh oui sans vouloir me vanter, je parle l'espagnol sans accent, mais ma maman est espagnole, ça aide!)

    oui évidement, je suis française, je suis ici pour les cours d’été de Burgos

   − mais il y a aussi des espagnols qui font les cours d’été de Burgos, c’est des cours de langue non ? Toi tu n’as pas besoin d’apprendre à parler l’espagnol

  − je ne suis pas là pour les cours de langue, je suis là pour préparer les concours de l’enseignement en France

− ok, et tu repars quand alors

− et bien, je repars dans 3 semaines à peu près  »

J’entendis un « allez Manu, on va être en retard ». J’expliquais au photographe « elles m’attendent, on doit repartir en cours, je t’envoie un mail ce soir ok » Et je filais sans me retourner. Les filles étaient comme des ados de 15 ans, sur le chemin des cours elles commentaient « il est super mignon, fait voir les photos sur ton numérique ? Comment il s’appelle ? » Je réalisais que je ne savais pas, je regardais le bout de reçu de banque qu’il m’avait donné, il n’y avait qu’un nom de famille dans son adresse mail. Et sur le papier, étaient imprimés les mots « Merci pour votre visite », comme si ces mots écrits par une machine me disaient, merci petite française pour ta visite à Burgos. J’enverrais les photos me disais-je, on verrait bien.

A suivre... et cette fois ci pour de vrai!

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Commentaires
O
hihiiiii il nous reste encore 3 semaines à passer à Burgos ! Soirées arrosées, folles parties de jambes en l'air et journées studieuses... <br /> Que va-t-il advenir de ce ténébreux journaliste ? <br /> Vivement le prochain épisode ...
E
Merci Manu de continuer ta série, nous sommes déjà tous très impatients de découvrir "la Saga de Burgos/4".<br /> Merci
M
Oui!
C
non mais tu le fé expréééééé ????
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