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28 février 2007

La Saga Burgos 7/ Désillusion

Putain mais pourquoi dire qu’il allait appeler s’il n’appelle pas ? Pourquoi les mecs se croient obligés de faire croire qu’ils rappelleront ? Quand les choses sont claires pas de problème, ils ne pourraient pas dire « on a tiré un coup, c’était sympa, peut être que le destin nous remettra sur la même route… » ? Ou alors quelque chose comme « ben écoutes, t’es un super bon coup, tu suces super bien, mais j’ai pour doctrine de ne jamais remettre ma bite deux fois dans la même fille ». Ouhais, je sais, je suis vulgaire, mais quand je suis énervée je suis vulgaire. Et puis je n’avais qu’à pas être une fille facile après tout, parce qu’être une fille facile, c’est pas tellement compatible avec mon cœur d’artichaut. Mais c’est les mecs aussi… Pourquoi ils disent « je te rappelle », alors qu’ils savent qu’ils ne le feront pas ? Moi je préfère la vérité. D’ailleurs, j’attendais rien de lui… je me serais contentée de la soirée d’hier, alors pourquoi il a dit qu’il rappelait ? Et les filles qui n’arrêtent pas de demander s’il a appelé.

On toqua à la porte. Je refermais mon cahier et rebouchait mon stylo.

J’avais attendu toute la journée, toute la soirée qu’il appelle, et les copines étaient passées plusieurs fois dans ma chambre pour venir aux nouvelles. Le matin, j’avais mis mon réveil à l’heure prévue, mais j’étais HS, je prévins Céline. La résidence était équipée d’un téléphone interne gratuit, il suffisait de taper étoile et le nom de la chambre. Je lui avais dis que je ne viendrais pas à la première heure, c’était un cours d’agreg, et j’en avais déjà bien assez avec le Capes, je viendrais au cours de trad. Je m’étais rendormi, et éveillé à temps pour aller au cours. J’étais arrivé à l’école au moment de la pause. Les filles étaient à la cafet, je leur avais raconté la soirée, enfin, jusqu’au moment où il m’avait embrassé dans la rue. Inutile de raconter que j’étais du genre à m’envoyer en l’air le premier soir avec un inconnu. Je n’aime pas qu’on puisse me juger. Pire, quand elles m’avaient demandé si j’avais couché avec lui j’avais nié. Tonio cherchait toujours ma compagnie. En cours il s’était assis à coté de moi. Il m’avait demandé si j’étais malade ce matin et j’avais répondu que j’étais juste fatiguée et que le programme d’agrég ne m’intéressait pas. Il m’avait dit ce que je savais déjà, que la conférence de ce matin ne concernait que très peu Goya, et que je n’avais pas raté grand-chose. Moi je n’étais pas là, j’avais délicieusement mal au cou, là où il m’avait mordue, quand je tournais la tête ça tirait un peu, j’avais le cœur qui s’emballait en pensant à ses yeux verts plein de malice. « Emmanuelle, vous voulez bien faire la phrase suivante s’il vous plait ? ». J’avais levé la tête confuse, Tonio avait pointé du doigt une phrase, celle là je ne l’avais pas traduite la veille, j’avais traduit à brûle-pourpoint. Le normalien de service avait contesté ma traduction. C’était un normalien type, lunettes, pull col en V bleu pâle d'où dépassait le col d’une chemise à carreaux, et balai dans le cul de rigueur, son petit air supérieur m’agaçait, aussi je ne fus pas peu fière quand le professeur lui avait répondu « et bien non, vous êtes tombé dans le piège que votre camarade a évité ». Je n’avais peut être pas les connaissances empiriques de l’autre pédant, mais en traduction je fonctionnais à l’instinct, et l’instinct ça marchait. Le cours avait continué, j’avais repris mes rêveries érotiques.

J’étais fatiguée par le manque de sommeil, à midi mon père m’avait appelée d’Abu Dhabi. Je lui avais parlé des cours, il me manquait. Voilà, c’était ça ma journée, jusqu’à ce coup de colère dans mon cahier. J’allai ouvrir. C’était Sultana, elle venait m’emprunter mes dicos. Je lui prêtais, en partant elle dit « ne t’inquiète pas il va appeler », je répondis que non, qu’il n’appellerait plus, que ce n’était pas grave, c’était juste un connard de plus, j’aurais du être moins naïve c’était tout.

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Commentaires
M
Ca me scie les couilles les mecs qui rappellent pas. Effectivement, comme tu dis, dans ce cas là, on dit rien... je comprend pas non plus ce genre de "mensonges" minables...<br /> <br /> Mais, soyons optimistes, j'ai l'impression qu'ils ont tendance à arreter en grandissant, enfin, du moins, ca fait longtemps que je n'ai pas entendu un "je te rapelle" à la suite d'une nuit sans lendemain...
M
Genre...
C
Après il y a plus subtil : le gars qui dit qu'il va rappeler parce que sur le coup (hem) il pense vraiment qu'il va rappeler, et change d'avis un peu après.<br /> Mais la saga n'est pas terminée, il reste donc de l'espoir...
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