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7 février 2007

La saga Burgos

Hier soir j’ai reçu deux mails inattendus, le premier d’une personne que j’apprécie sans connaître, qui me tiens à cœur sans que rien ne m’autorise à avoir pour elle un tel attachement, le deuxième d’un homme que j’ai aimé, qui m’a aimée, le temps éphémère et fugace d’un lumineux été.

Je ne comptais pas faire de ce blog une autobiographie, du moins pas me raconter en long en large et en travers, en long suffira… Le présent, un soupçon de futur et des bribes de passé, mais les évènements me rattrapent. Je n'avais pas l'intention de raconter par le menu mes histoires d’amour passées je voulais juste relater mon expérience de prof, mon célibat, mon quotidien, mais la page est ouverte, l’envie de m’épancher présente, j’ai envie de me raconter. Allons-y.

J’ai reçu un mail de Jorge, un mail qui m’a troublée, qui a soulevé en moi des dizaines de questions, et une révolte. C’est un peu décousu, je reprends à zéro. A cette année où j’ai arrêté la fac, où j’ai bossé à MacDo attendant un improbable appel du rectorat pour des vacations, une place de pionne où quoi que ce soit dans ce style là. On était en Mai, je venais de lâcher le fast-food et en Septembre c’était décidé, je reprenais là fac, ce serait ma deuxième présentation au CAPES, et cette fois, je comptais bien être reçue.

Ma mère, toujours soucieuse s’inquiétais pour la reprise, à cause de cet arrêt d’un an dans mon emploi du temps universitaire. Deux ans auparavant, pour préparer mon premier passage au concours, j’étais partie un mois à Burgos, dans le nord de l’Espagne. C’était un stage organisé par l’Université de Toulouse qui préparait au Capes et à l’agreg d’espagnol. Ce stage était onéreux, mais ça me permettrais de me remettre dans le bain, d’arriver en septembre en ayant une large idée du programme, de parler en espagnol, et accessoirement de sortir faire la fête. Maman insista, proposa une aide financière, me dit qu’elle voulait vraiment que je “l’ ”ai. Ça me priverait de mon mois d’Aout en Andalousie, de mes cousines, du farniente sur la plage mais j’acceptais.

Début Aout, je chargeais ma titine de mes plus jolies fringues d’été et de mes chers dicos (tiens d’ailleurs il faudra que je vous fasse une note sur mes dicos), et direction Burgos. Huit cent bornes sans clim, dans ma fiesta bleu, un discman branché sur un adaptateur cassette (oui étudiante, donc trop pauvre pour m’acheter le dernier poste Alpwood − ou Kenpine, mais c’est tendancieux) − qui lit les mp3. J’avais pour la route quelques airs d’opéra, pour les frissons Muse, Radiohead, Buckley, pour le karaoké M, Benabar, Delerm, Goldman, Manu Chao, pour le rêve Yann Tiersen, pour la nostalgie K’S Choice, Nirvana, les Beatles. J’arrivais à Burgos le soir même, j’étais logée dans une résidence d’étudiants. Après avoir déchargé les affaires et pris une douche (huit heures de voiture sans clim en Aout, je vous laisse imaginer), je descendis au réfectoire pour dîner. Je repérais rapidement les quelques français présents, probablement des gens du stage, et décidait de nouer le contact. Je m’assis avec un groupe, quand je vis entrer…

un beau jeune homme terriblement sexy ? Non pas encore ! Je vous ai eu ! Le dénouement n’est pas pour tout de suite. Je vis entrer, donc, une jeune fille qui me parut familière. Je la connaissais, mais j’étais incapable de savoir d’où, elle semblait m’avoir reconnu aussi, elle s’approcha, je percutais !

« − Hey, Salut, t’étais à Aix il y a deux ans non ? Tu as obtenu un poste d’assistanat pour les Canari.

− Oui c’est ça, j’en viens, je ne me souviens plus de ton prénom ?

− Moi c’est Manu.

− Moi c’est Sultana, alors t’es là pour les cours d’été ?

− Ben oui, il faut bien se remettre au boulot un jour."

Une jeune fille s’approcha, Sultana me la présenta, elle s’appellait Céline, elles s’étaient connu aux Canari. Céline et Sultana s’assirent avec moi. Ayant déjà participé aux cours, je leur donnais tous les renseignements que j’avais. Puis après manger, nous sortîmes boire un verre. Nous étions début Aout, et les thermomètres affichaient 12°C. A Burgos, il fait toujours particulièrement froid, même en été. Les indigènes eux même ont coutume de dire: « En Burgos hay dos estaciones, el invierno y la del tren » (pour les non hispanophones, “estación ” veut dire à la fois saison, et station, et donc la phrase signifie, à Burgos, il y a deux saison/station, l’hiver et la station des trains, et pour les blondes : à Burgos c’est tout le temps l’hiver). J’étais surprise par le froid, quand j’étais venue deux ans auparavant c’était l’été de la canicule et il régnait une chaleur insupportable. En allant vers le centre ville je songeais que j’avais bien peu de vêtements chauds.

Nous entrâmes dans un pub, le séjour commençait bien, j’avais hâte de commencer les cours, et je venais de rencontrer des filles sympa qui semblaient aimer faire la fête…

A suivre!

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Commentaires
C
Eh eh ! en faisant une pause blog, j'évite l'angoisse de l'attente, je peux me faire plusieurs épisodes d'un coup ! malin le caz...
M
Merci OldcraB, bon alors je continue pour toi puisque tu as l'air d'aimer, d'ailleurs, je précise que bientôt, il y aura du chaud, du croustillant, de l'érotique... (bah oui faut bien accrocher le public sur ma Saga Burgos!) Tu me diras ce que tu penses de la suite, parce que bon, je ne veux pas non plus ennuyer tout le monde...
O
Oups, ça marque mal quand même ! "elles" !
O
Finalement, môa les sagas j'aime ça, surtout quand elle sont bien écrites ;-]
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